KINGSTON, 4 fév (AFP)
En Jamaïque, l'esprit de Marley survit 24 ans après sa mort
L'âme de Bob Marley, qui aurait eu 60 ans cette année, survit en Jamaïque, où son image de super-star internationale du reggae et de demi-Dieu nourrit aussi l'industrie touristique de l'île.
La Jamaïque va célébrer toute l'année son chanteur décédé il y a 24 ans, a déclaré récemment le Premier ministre de la Jamaïque PJ Patterson, dont le gouvernement a investi quelque 210.000 dollars dans le soixantenaire de sa naissance, allant du tournoi de football aux concerts de reggae en passant par des courses d'automobiles.
Dimanche, l'anniversaire sera marqué par un "jour sans violence" dans l'île, à qui le reggae, le culte non violent des "rastafari", la religion de Marley, et les effluves de ganja, ont permis de s'affranchir d'une partie de l'héritage post-colonial britannique.
Les fêtes de l'indépendance de la Jamaïque en août devraient être axées sur l'héritage laissé par le chanteur rasta légendaire, né et enterré à Nine Miles, un hameau perdu dans les montagnes reculées, sans eau courante.
Le lieu de naissance de Bob Marley, où chaque 6 février est célébré par des fans venus du monde entier, est devenu une attraction pour les touristes, avec un mausolée, géré par sa famille. A côté, se trouve sa petite maison natale en planches.
La légende veut que le chanteur, mort du cancer le 11 mai 1981 à l'âge de 36 ans, soit enterré avec une perruque composée de ses "dreadlocks", une bible et sa guitare Gibson.
A Kingston, la capitale, le musée officiel de Bob Marley, qui fut son studio d'enregistrement, situé au 56 route de l'Espoir, est aussi un lieu central du culte consacré au chanteur. On y trouve quelques objets ayant appartenu à Marley, mais surtout une impressionnante fresque murale intitulée "le voyage de Bob Marley Superstar".
Le jardin est décoré des trois couleurs rasta, le vert, le jaune et le rouge. Début février, le musée a même été visité par le vice-président chinois Zeng Qinhong.
Le souhait prêté à une partie de sa famille, dont sa veuve Rita, d'enterrer Bob Marley en Ethiopie, a été plutôt mal pris dans l'île. Dans la presse locale, des habitants de Nine Miles ont été cités menaçant de recourir à des "moyens violents" si des tentatives de transfert du corps devaient être tentées.
Côté familial, Peter Prendergast, un arbitre de football marié à une fille de Rita a fait valoir, au micro d'une radio locale, que "Bob était en transition pour son lieu de repos final" puisqu'il n'était "pas enterré dans la terre, mais dans un mausolée".
Pour Marley et de nombreux "rastas", les noirs sont une tribu qui doit être reconnue comme celle des véritables Hébreux. Le message du prophète musical des opprimés du monde entier a attiré des hordes de jeunes idéalistes, hippies, ou amateurs de musique, en Jamaïque dans les années 80. Aujourd'hui, ils ont laissé la place à des touristes plus conventionnels.
Mais les "vibrations" chères au "rastaman" de "Survival", l'un de ses plus célèbres albums, demeurent dans les rues de Kingston, baignées de musique, malgré la violence de la ville.
source : http://www.courrierinternational.com/AF ... 5.s6esz4jc
06/02 : 60ans de la naissance de Bob Marley
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06/02 : 60ans de la naissance de Bob Marley
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Re: 06/02 : 60ans de la naissance de Bob Marley
Merci pour l info, je trouve ca normal qu on fete ce grand homme, vu tout ce qu il a fait pour son pays!
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Re: 06/02 : 60ans de la naissance de Bob Marley
Addis: fans, rastas et curieux par milliers aux 60 ans de Bob Marley
AFP | 06.02.05 | 14h01
Des dizaines de milliers de fans, de rastas ou de simple curieux se sont réunis dimanche à Addis Abeba pour un gigantesque concert gratuit à la mémoire de Bob Marley, figure légendaire de la musique reggae, mort en 1981 à 36 ans, et qui aurait eu 60 ans ce 6 février.Sous un soleil ardent, une marée humaine colorée de rouge, vert et jaune, les couleurs rastas, noyait la place principale d'Addis, Meskal Square, vaste étendue de quatre hectares où paradaient autrefois les troupes du régime marxiste éthiopien.La foule était contenue par des centaines de soldats et de policiers, à pied ou à cheval. Une dizaine de chars anti-émeute étaient disposés à proximité, ont constaté des journalistes de l'AFP.Les Tambours royaux du Burundi ont ouvert à midi (09h00 GMT) les festivités appelées de "L'Afrique unie", dont la chanteuse béninoise Angelique Kidjo était la vedette annoncée.Les Rastafariens, qui révèrent l'ancien empereur éthiopien Hailé Sélassié comme un dieu vivant, se réjouissaient de célébrer leur rendez-vous annuel pour la première fois hors de Jamaïque, terre natale de Bob Marley, et en Ethiopie, leur "terre promise"."Le fait que nous soyons aujourd'hui à Addis Abeba, sur Meskel Square, pour célébrer "L'Afrique unie", montre que l'anniversaire de Bob Marley est aussi la preuve que l'esclavage mental est en voie de disparition", a déclaré Mère Jah Evejah, une prêtresse rastafarienne venue du Bénin, en Afrique occidentale.Sa carte de visite la qualifie de "Chargée de mission pour la rapatriation à l'ambassade culturelle de la diaspora et du peuple de Jah".Des orchestres ont entonné des classiques de Jimmy Cliff et de Johnny Nash, devant un parterre où dansaient les invités de marque, loin devant la foule contenue par des barrières."C'est un symbole d'harmonie, sans distinction ethnique ou de couleur", a commenté Mesfine Adera, un médecin éthiopien venu en spectateur, sa toute jeune fillette se tortillant sur ses genoux."Cela exprime les idéaux des pères du panafricanisme, que l'union fait la force, que l'unité est le progrès, tout ce que les chansons de Bob Marley n'ont cessé de répéter", a-t-il ajouté.Le programme du concert, d'une durée prévue de neuf heures, a été largement réduit, comparé aux annonces initiales. Les deux chanteurs sénégalais Baba Maal et Youssou N'dour ne figuraient plus au menu des festivités. Restait une grande partie de la famille Marley, avec notamment Ziggy Marley et l'ancien choeur de Bob Marley, les I-three, avec Rita Marley, puis les deux chanteuses de pop africaine, Angélique Kidjo et Yvonne Shaka Shaka.Beaucoup d'Ethiopiens sont intrigués par ces Rastafariens qui ont déifié l'ancien empereur Hailé Sélassié et considéré leur pays comme une terre promise."L'empereur Hailé Sélassié était un homme petit et frêle, au beau visage barbu, et qui, peu après son couronnement, dans une vie parallèle, a commencé à être considéré comme un dieu vivant", écrivait dimanche le chroniqueur éthiopien Yonas Kebede.Quelle que soit leur opinion sur l'ancien empereur, la grande majorité des spectateurs, sur la place, étaient venus apprécier le spectacle et écouter la musique, même si la dévotion des rastas en embarrassait manifestement quelques-uns."Je me dis parfois que si nous, Ethiopiens, nous aimions notre pays comme ils le font, avec passion et fierté historique, nous serions de meilleurs citoyens", a commenté Abdel Mohammoued, 57 ans, venu au spectacle avec sa femme et leurs trois enfants.C'est la première fois, depuis le décès de la légende du reggae Bob Marley en 1981, que son anniversaire est célébré en dehors de la Jamaïque.
AFP | 06.02.05 | 14h01
Des dizaines de milliers de fans, de rastas ou de simple curieux se sont réunis dimanche à Addis Abeba pour un gigantesque concert gratuit à la mémoire de Bob Marley, figure légendaire de la musique reggae, mort en 1981 à 36 ans, et qui aurait eu 60 ans ce 6 février.Sous un soleil ardent, une marée humaine colorée de rouge, vert et jaune, les couleurs rastas, noyait la place principale d'Addis, Meskal Square, vaste étendue de quatre hectares où paradaient autrefois les troupes du régime marxiste éthiopien.La foule était contenue par des centaines de soldats et de policiers, à pied ou à cheval. Une dizaine de chars anti-émeute étaient disposés à proximité, ont constaté des journalistes de l'AFP.Les Tambours royaux du Burundi ont ouvert à midi (09h00 GMT) les festivités appelées de "L'Afrique unie", dont la chanteuse béninoise Angelique Kidjo était la vedette annoncée.Les Rastafariens, qui révèrent l'ancien empereur éthiopien Hailé Sélassié comme un dieu vivant, se réjouissaient de célébrer leur rendez-vous annuel pour la première fois hors de Jamaïque, terre natale de Bob Marley, et en Ethiopie, leur "terre promise"."Le fait que nous soyons aujourd'hui à Addis Abeba, sur Meskel Square, pour célébrer "L'Afrique unie", montre que l'anniversaire de Bob Marley est aussi la preuve que l'esclavage mental est en voie de disparition", a déclaré Mère Jah Evejah, une prêtresse rastafarienne venue du Bénin, en Afrique occidentale.Sa carte de visite la qualifie de "Chargée de mission pour la rapatriation à l'ambassade culturelle de la diaspora et du peuple de Jah".Des orchestres ont entonné des classiques de Jimmy Cliff et de Johnny Nash, devant un parterre où dansaient les invités de marque, loin devant la foule contenue par des barrières."C'est un symbole d'harmonie, sans distinction ethnique ou de couleur", a commenté Mesfine Adera, un médecin éthiopien venu en spectateur, sa toute jeune fillette se tortillant sur ses genoux."Cela exprime les idéaux des pères du panafricanisme, que l'union fait la force, que l'unité est le progrès, tout ce que les chansons de Bob Marley n'ont cessé de répéter", a-t-il ajouté.Le programme du concert, d'une durée prévue de neuf heures, a été largement réduit, comparé aux annonces initiales. Les deux chanteurs sénégalais Baba Maal et Youssou N'dour ne figuraient plus au menu des festivités. Restait une grande partie de la famille Marley, avec notamment Ziggy Marley et l'ancien choeur de Bob Marley, les I-three, avec Rita Marley, puis les deux chanteuses de pop africaine, Angélique Kidjo et Yvonne Shaka Shaka.Beaucoup d'Ethiopiens sont intrigués par ces Rastafariens qui ont déifié l'ancien empereur Hailé Sélassié et considéré leur pays comme une terre promise."L'empereur Hailé Sélassié était un homme petit et frêle, au beau visage barbu, et qui, peu après son couronnement, dans une vie parallèle, a commencé à être considéré comme un dieu vivant", écrivait dimanche le chroniqueur éthiopien Yonas Kebede.Quelle que soit leur opinion sur l'ancien empereur, la grande majorité des spectateurs, sur la place, étaient venus apprécier le spectacle et écouter la musique, même si la dévotion des rastas en embarrassait manifestement quelques-uns."Je me dis parfois que si nous, Ethiopiens, nous aimions notre pays comme ils le font, avec passion et fierté historique, nous serions de meilleurs citoyens", a commenté Abdel Mohammoued, 57 ans, venu au spectacle avec sa femme et leurs trois enfants.C'est la première fois, depuis le décès de la légende du reggae Bob Marley en 1981, que son anniversaire est célébré en dehors de la Jamaïque.
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