Chamanisme et instruments traditionnels
- kalimukti
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Chamanisme et instruments traditionnels
Hello,
Dans un forum sur le Didge et la guimbarde, deux instruments traditionnellement utilisés par les chamanes de divers sociétés premières (Aborigènes et Lakute, pour ne citer qu'elles), je me demandais si certains d'entre vous utilisent ces instruments dans une pratique chamanique.
Perso, je pratique avec une fédération internationale, qui utilise les instruments percussifs pour entrer en transe et faire des soins et des voyages intérieurs.
D'abord le tambour, mais aussi les hochets. Après la rencontre d'une personne qui suit une initiation chamanique en Mongolie, j'ai intégré la guimbarde à cette pratique, et ça marche du tonnerre. Non seulement le son (qui permet d'exprimer à la fois du rythme, des onomatopées et de la mélodie) mais aussi le petit gabarie de l'instrument en fait un outil idéal pour la transe.
J'ai hâte aussi de pouvoir me mettre au Didgeridoo car ça m'a l'air d'être un instrument très puissant pour la transe.
voilà. Je me demandais si certain d'entre vous connaissent aussi ces pratiques et utilise ces instruments de cette manière là.
Et d'ailleurs si c'est le cas et que vous êtes du côté de l'Auvergne ou de Lyon, est-ce que ça vous dirait de travailler ensemble ?
Dans un forum sur le Didge et la guimbarde, deux instruments traditionnellement utilisés par les chamanes de divers sociétés premières (Aborigènes et Lakute, pour ne citer qu'elles), je me demandais si certains d'entre vous utilisent ces instruments dans une pratique chamanique.
Perso, je pratique avec une fédération internationale, qui utilise les instruments percussifs pour entrer en transe et faire des soins et des voyages intérieurs.
D'abord le tambour, mais aussi les hochets. Après la rencontre d'une personne qui suit une initiation chamanique en Mongolie, j'ai intégré la guimbarde à cette pratique, et ça marche du tonnerre. Non seulement le son (qui permet d'exprimer à la fois du rythme, des onomatopées et de la mélodie) mais aussi le petit gabarie de l'instrument en fait un outil idéal pour la transe.
J'ai hâte aussi de pouvoir me mettre au Didgeridoo car ça m'a l'air d'être un instrument très puissant pour la transe.
voilà. Je me demandais si certain d'entre vous connaissent aussi ces pratiques et utilise ces instruments de cette manière là.
Et d'ailleurs si c'est le cas et que vous êtes du côté de l'Auvergne ou de Lyon, est-ce que ça vous dirait de travailler ensemble ?
Dernière modification par kalimukti le sam. 12 janv. 2013, 15:20, modifié 1 fois.
Mieux vaut porter des chaussures que de chercher à recouvrir la surface de la terre de cuir.
(proverbe de fainéant)...
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- Utnapishtim
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Pour ce qui est du didgeridoo (je ne sais pas ce dont il retourne pour la guimbarde) : non, pas vraiment. Le didgeridoo ne fait pas partie de la panoplie d'outil des medecine-men aborigènes — en fait, je n'ai même jamais entendu parler de sorciers aborigènes utilisant l'instrument.kalimukti a écrit :Dans un forum sur le Didge et la guimbarde, deux instruments traditionnellement utilisés par les chamanes de divers sociétés premières (Aborigènes et Lakute, pour ne citer qu'elles),
Et pour ce qui est du "pouvoir spirituel" du didgeridoo, yidaki-dhawu en parle. Pour résumer : le didgeridoo n'est qu'un élément de la manifestation et il n'y a pas plus de raison de lui associer un quelconque pouvoir plutôt qu'aux clapsticks, ou au manikay chanté par le meneur.

Fabulous secrets were revealed to me the day I held aloft my magic yidaki and said : « By the power of hard tongue ! I have the Poweeeeer ! »
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
ca quand même été un instrument utilisé lors de cérémonies, permettant d'atteindre un état de transe, non ?
- kalimukti
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Merci Utnapishtim pour ton recadrage,
Je pensais que l'utilisation traditionnelle du didgeridoo était plus intimement liées avec leur pratique "chamanique".
Je mets entre guillemet parce qu'utiliser un seul terme, "chamanisme", pour mettre dans le même panier pratiques aborigènes et, par exemple, médecine péruvienne par psychotropes peut être assez discutable.
J'ai lu ce qui est écrit dans le lien que tu as mis, et ça me fait penser à quelques chose: le cadre chamanique que je suis ne s'inscrit pas dans ces pratiques de la grande soupe new age qui peut indifféremment utiliser le yoga, le didgeridoo ou, que sais-je, le chant diaphonique pour nettoyer les chakra. Vu que la pratique se fait en Europe aussi, par des Européens, on va pas chercher non plus à se peindre le visage et se mettre 2-3 plumes dans le... dos pour faire authentique. Je suis assez d'accord avec le fait que reproduire à l'identique en Europe les pratiques trad d'Australie ou de la Laponie a quelque chose d'un peu déplacé...
Ceci étant dit, dans le lien, il est écris:
Pour la guimbarde (traditionnelle), je ne sais que ce qu'on m'en a dit : en Mongolie, elle est complémentaire au tambour, et sers à la fois à l'accompagnement de la transe et pour "parler" aux esprits, les appeler et négocier avec eux.
Voilà pour essayer d'être le plus exact possible. Ceci dit, je trouve que ça marche comme pour la musique: on peut respecter l'instrument et son origine tout en en jouant d'une manière nouvelle, plus inscrit dans nos cadres à nous.
C'est ce qui m'attire dans l'utilisation "chamanique" de la guimbarde et bientôt du didgeridoo (et du tambour): s'appuyer sur leur pouvoir musical et sur toute la richesse de leur origine trad pour explorer l'effet qu'ils ont sur la tête et sur le corps
Je pensais que l'utilisation traditionnelle du didgeridoo était plus intimement liées avec leur pratique "chamanique".
Je mets entre guillemet parce qu'utiliser un seul terme, "chamanisme", pour mettre dans le même panier pratiques aborigènes et, par exemple, médecine péruvienne par psychotropes peut être assez discutable.
J'ai lu ce qui est écrit dans le lien que tu as mis, et ça me fait penser à quelques chose: le cadre chamanique que je suis ne s'inscrit pas dans ces pratiques de la grande soupe new age qui peut indifféremment utiliser le yoga, le didgeridoo ou, que sais-je, le chant diaphonique pour nettoyer les chakra. Vu que la pratique se fait en Europe aussi, par des Européens, on va pas chercher non plus à se peindre le visage et se mettre 2-3 plumes dans le... dos pour faire authentique. Je suis assez d'accord avec le fait que reproduire à l'identique en Europe les pratiques trad d'Australie ou de la Laponie a quelque chose d'un peu déplacé...
Ceci étant dit, dans le lien, il est écris:
C'est de cela dont je parlais: des instruments percussifs (tambours, hochets, guimbarde pour la mongolie, par exemple...) qui accompagnent la pratique. Les chants et danses ici sont un moyen d'approfondir la transe, et de l'inscrire dans un continuum culturel et une cosmologie.Les cérémonies de guérison publiques Yol\u font intervenir le yidaki, mais seulement dans son rôle normal d'accompagnement des chants. Les chants et danses qui appellent les pouvoirs ancestraux intimement liés au "patient" créent une atmosphère qui soigne.
Pour la guimbarde (traditionnelle), je ne sais que ce qu'on m'en a dit : en Mongolie, elle est complémentaire au tambour, et sers à la fois à l'accompagnement de la transe et pour "parler" aux esprits, les appeler et négocier avec eux.
Voilà pour essayer d'être le plus exact possible. Ceci dit, je trouve que ça marche comme pour la musique: on peut respecter l'instrument et son origine tout en en jouant d'une manière nouvelle, plus inscrit dans nos cadres à nous.
C'est ce qui m'attire dans l'utilisation "chamanique" de la guimbarde et bientôt du didgeridoo (et du tambour): s'appuyer sur leur pouvoir musical et sur toute la richesse de leur origine trad pour explorer l'effet qu'ils ont sur la tête et sur le corps

Mieux vaut porter des chaussures que de chercher à recouvrir la surface de la terre de cuir.
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Salut Kalimukti,
bienvenue ici!!
Tout ce que tu évoque me fait penser à un post qu'avait ouvert Ahaw : Didgeridoo, thérapie et bien être
http://www.francedidgeridoo.com/post225 ... ga#p225755
c'est intéressant d'avoir plusieurs points de vue, ça permet de bien différencier les pratique, mieux les comprendre, les intégrer à notre société en respectant notre propre identité sans s'identifier de façon trop forte à une culture qui n'est pas la notre.
à plus
bienvenue ici!!
Tout ce que tu évoque me fait penser à un post qu'avait ouvert Ahaw : Didgeridoo, thérapie et bien être
http://www.francedidgeridoo.com/post225 ... ga#p225755
c'est intéressant d'avoir plusieurs points de vue, ça permet de bien différencier les pratique, mieux les comprendre, les intégrer à notre société en respectant notre propre identité sans s'identifier de façon trop forte à une culture qui n'est pas la notre.
à plus
http://www.yogavercors.fr/
Livre massages sonores : https://www.morebooks.de/store/fr/book/ ... 39-77325-5
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- kalimukti
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Merci Nikolans de ta réponse et de ton lien vers cette discussion en effet très intéressante.
Je me suis régalé de lire le post, mais il s’agit d’une réflexion plus large sur l’utilisation des ces instruments que ce que je proposais.
DidgCo dit :
- Dans le didgeridoo l’utilisation des mécanismes à la fois du souffle (respiration globale, conscientisation du diaphragme, respiration rythmique et circulaire…) et de la voix (epiglotte, détente active des lèvres, verbalisation) tout ça me semble avoir des vertus importantes. Au niveau physiologique et énergétique (chez les tibétains, le centre de l’énergie spirituelle (lung… ou prana en sanskrit) est dans la gorge),tout le travail du didgeridoo permet de travailler sur l’intermédiaire entre la respiration et la parole et donc de conscientiser, de nettoyer et dynamiser tout ce qui se passe dans ce centre.
- Le travail du son en lui-même. Et là, je vais parler surtout de mon expérience personnelle, ne disposant pas de cadre suffisant pour généraliser. Il y a pour moi un point commun entre le tambour, la guimbarde, le didgeridoo et le(s) chant(s) diphonique(s) : la résonnance. Un peu comme le travail du bourdon quand on débute le didgeridoo. On fait tout un tas de bruits rigolos jusqu’à qu’on trouve ce son avec lequel aussi bien le didgeridoo que le corps résonnent, un son qui est le plus efficace au niveau du souffle, et qui, en même temps, correspond parfaitement à l’instrument. Une résonance quoi.
Je trouve que ces instruments ont le même genre d’effet sur l’esprit. Comparé à d’autres instruments comme la trompette ou l’harmonica (ça n’engage que moi, hein ?;p), ces instruments produisent sur mon esprit une sorte de bourdon (je pense que ça vient à la fois des harmoniques et du rythme) qui me décale efficacement même si légèrement, de l’état de conscience ordinaire.
Certaines formes de chamanisme (notamment le chamanisme mongole) privilégient cette résonance (à d’autres formes de sortie de conscience ordinaire, comme la prise de substance) pour explorer les autres états de conscience. Ce n’est lié ni à quelconque pouvoir magique de l’instrument (même si certains instruments facilitent cela, des fois même de façon universelle, comme le tambour), ni à un quelconque pouvoir magique d’un individu : je crois qu’on a tous ici l’expérience de bonnes musiques de concert qui nous transportent et nous font perdre la notion du temps et des fois même du lieu où on est.
- La cadre chamanique lui-même, je peux en parler, mais ça me semble un peu en dehors du cadre de ce forum.
Pour finir, Nikolans, tu dis dans l’autre post :
A toutes ces vertus dont tu parles (lâcher prise, relaxation…) je rajouterai une autre utilisation possible de ces instruments, liées à des visées chamaniques, mais pas seulement : l’exploration de sa propre créativité (sensibilité, imagination, ouverture, connexion), qui permet de s’ouvrir à d’autres façon de voir et de comprendre, de ressentir… de résonner en quelque sorte. Les mongoles comparent le tambour à un cheval, c'est à dire le moyen de locomotion pour voyager.
Cette dimension fait, à mon avis, totalement partie du « bien-être » dont parle DidgCo, c'est-à-dire l’état qui prolonge le travail de thérapie, qui permet de ne pas seulement être « pas-malade ».
ps: excellents les sons sur ton site !
Je me suis régalé de lire le post, mais il s’agit d’une réflexion plus large sur l’utilisation des ces instruments que ce que je proposais.
DidgCo dit :
Je vois trois aspects différents :« Quels sont les apports bénéfiques du Didgeridoo sur le corps et l'esprit ? »
- Dans le didgeridoo l’utilisation des mécanismes à la fois du souffle (respiration globale, conscientisation du diaphragme, respiration rythmique et circulaire…) et de la voix (epiglotte, détente active des lèvres, verbalisation) tout ça me semble avoir des vertus importantes. Au niveau physiologique et énergétique (chez les tibétains, le centre de l’énergie spirituelle (lung… ou prana en sanskrit) est dans la gorge),tout le travail du didgeridoo permet de travailler sur l’intermédiaire entre la respiration et la parole et donc de conscientiser, de nettoyer et dynamiser tout ce qui se passe dans ce centre.
- Le travail du son en lui-même. Et là, je vais parler surtout de mon expérience personnelle, ne disposant pas de cadre suffisant pour généraliser. Il y a pour moi un point commun entre le tambour, la guimbarde, le didgeridoo et le(s) chant(s) diphonique(s) : la résonnance. Un peu comme le travail du bourdon quand on débute le didgeridoo. On fait tout un tas de bruits rigolos jusqu’à qu’on trouve ce son avec lequel aussi bien le didgeridoo que le corps résonnent, un son qui est le plus efficace au niveau du souffle, et qui, en même temps, correspond parfaitement à l’instrument. Une résonance quoi.
Je trouve que ces instruments ont le même genre d’effet sur l’esprit. Comparé à d’autres instruments comme la trompette ou l’harmonica (ça n’engage que moi, hein ?;p), ces instruments produisent sur mon esprit une sorte de bourdon (je pense que ça vient à la fois des harmoniques et du rythme) qui me décale efficacement même si légèrement, de l’état de conscience ordinaire.
Certaines formes de chamanisme (notamment le chamanisme mongole) privilégient cette résonance (à d’autres formes de sortie de conscience ordinaire, comme la prise de substance) pour explorer les autres états de conscience. Ce n’est lié ni à quelconque pouvoir magique de l’instrument (même si certains instruments facilitent cela, des fois même de façon universelle, comme le tambour), ni à un quelconque pouvoir magique d’un individu : je crois qu’on a tous ici l’expérience de bonnes musiques de concert qui nous transportent et nous font perdre la notion du temps et des fois même du lieu où on est.
- La cadre chamanique lui-même, je peux en parler, mais ça me semble un peu en dehors du cadre de ce forum.
Pour finir, Nikolans, tu dis dans l’autre post :
Entièrement d’accord. La répression des fraude est très active en ce moment sur tout ce qui concerne l’utilisation non (ap)prouvée de ce mot « thérapie », surtout quand il est lié à de la vente.« les mots thérapies, bien être, soins, guérir etc ont tjrs des connotations et sont difficiles à manier dans nos traditions alors je reste prudent et parle souvent de lâcher prise, relaxation, concentration même s'il y a je pense des mécanismes sous-jacents plus profonds!! »
A toutes ces vertus dont tu parles (lâcher prise, relaxation…) je rajouterai une autre utilisation possible de ces instruments, liées à des visées chamaniques, mais pas seulement : l’exploration de sa propre créativité (sensibilité, imagination, ouverture, connexion), qui permet de s’ouvrir à d’autres façon de voir et de comprendre, de ressentir… de résonner en quelque sorte. Les mongoles comparent le tambour à un cheval, c'est à dire le moyen de locomotion pour voyager.
Cette dimension fait, à mon avis, totalement partie du « bien-être » dont parle DidgCo, c'est-à-dire l’état qui prolonge le travail de thérapie, qui permet de ne pas seulement être « pas-malade ».
ps: excellents les sons sur ton site !
Dernière modification par kalimukti le jeu. 17 janv. 2013, 17:58, modifié 7 fois.
Mieux vaut porter des chaussures que de chercher à recouvrir la surface de la terre de cuir.
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- kalimukti
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Bonsoir,
Sur ce post-ci, je réponds à Utnapishtim, notamment à une remarque fort judicieuse que tu as faite sur le post sur le didgeridoo et sa potentielle valeur thérapeutique sur les hernis discale.
J'en reprends le coeur:
Encore faut-il savoir de quoi on parle: la tradition yogique, ou ayurvédique de l'Inde, ou la tradition tantrique tibétaine ? Ou Chinoise ? Ou Japonaise ? Ou bien la tradition hermétique occidentale, qui depuis le 19ème siècle, est déjà une sorte de globi-bulga Indo-européen.... C'est là où je suis d'accord avec toi: le grand danger du new age, c'est de tout mélanger, mettre tout au même niveau, et effacer les racines de tout ce qu'elle récupère... du coup, je suis d'accord aussi, utiliser des concepts d'ayurvéda pour parler de cérémonies aborigènes est dissonant, au mieux.
Mais, et c'est mon premier point, ces traditions, vieilles comme le monde (ou presque) ont perduré parce qu'elles fonctionnent, même si leur efficacité ne se mesure pas en termes scientifiques. L' "improbable", sur ce coup, me paraît un peu rapide.
Car, et c'est mon deuxième point, si les explications (racines culturelles, cosmologies) divergent entre, disons, la tradition ayurvédique et la/les tradition(s) aborigène(s), il y a quand même un terreau commun d'expériences qui rend potentiellement le dialogue possible entre ces diverses "technologies spirituelles".
J'ai un collègue yogi (15 ans de yoga dont 3 "en forêt") avec qui on échange nos expériences (lui la méditation et le travail sur son corps et son énergie spirituelle, moi sur ma pratique de la transe chamanique), et sur pleins de niveaux, on voit bien qu'on parle de la même chose... même si cette chose-là, le plus souvent,c'est difficile, au mieux, de chercher à l'interpréter, vu que nos cadres respectifs d'expérience ne concordent pas.
(d'ailleurs, c'est ce que septantecinq dit dans ce même post, en réponse au tien:
Ceci dit, étant occidental, pourquoi se priver de chercher un cadre adéquat, rationnellement, de préférence ?
C'est mon dernier point: quand on aborde ces sujets-là, il me semble:
- qu'on peut rester rationnel (il suffit d'expérimenter pour sentir que oui, quelque chose se passe)
- sans tomber dans le matérialisme cartésien pur et dur (séparation ontologique entre l'âme et le corps, où seul, finalement le corps reste et compte).
Si la grande soupe new age me gêne moi aussi profondément, partager l'expérience de Nikolans, par exemple, avec son enseignement du yoga du son et son utilisation des bols tibétains me paraît extrêmement intéressant et potentiellement très enrichissant, car cela peut m'apporter une autre lumière sur ce petit quelque chose en plus que peut avoir le didgeridoo (ou la guimbarde, ou le tambour...) sur le corps et l'esprit, et que la science actuelle, la vraie, la tatouée, n'a aucun moyen à sa disposition, pour le moment, de modéliser et vérifier... (et donc que l'on ne peut vérifier que de manière personnelle et empirique).
Bon, j'arrête là mes posts super longs... en espérant ne pas vous avoir barbé avec tout ça
Kali
Sur ce post-ci, je réponds à Utnapishtim, notamment à une remarque fort judicieuse que tu as faite sur le post sur le didgeridoo et sa potentielle valeur thérapeutique sur les hernis discale.
J'en reprends le coeur:
Parler de corps énergétique, de vibrations subtiles etc... ne fait pas forcément parti du corpus new age, ni d'ailleurs d'une quelconque pseudo-science. Il s'agit de concepts appartenant à des traditions plus vieilles que notre civilisation occidentale.De manière générale, de toute façon, je suis toujours très méfiant sitôt qu'il est question de mêler le didgeridoo à des concepts issus du new-age. Dans le meilleurs des cas, ça dessert l'image de l'instrument auprès du grand public ; dans le pire des cas, on aboutit à un grand n'importe quoi façon "Message des hommes vrais au monde mutant" de Marlo Morgan.
Que le didgeridoo ait un impact positif sur la santé des joueurs, je n'en doute absolument pas, et c'est une question qui est d'autant plus intéressante que le sujet est mal connu. Cela dit, même si l'on sait peu de choses, je ne suis pas convaincu qu'il soit nécessaire d'avoir recours à des théories new-age et/ou pseudo-scientifiques ("vibration subtile sur les champs et corps énergétiques") pour tout expliquer. Les bienfaits apportés par le didgeridoo peuvent trouver leur origine dans de nombreux phénomènes tout simples comme l'acquisition d'une bonne technique de respiration, la relaxation mentale, le plaisir lié à la musique, la décontraction musculaire d'une bonne posture... voir ce que disait Nikolas ci-dessus. Bref, comme je le dis parfois : ne pas vouloir forcément expliquer l'incroyable par l'improbable.
Encore faut-il savoir de quoi on parle: la tradition yogique, ou ayurvédique de l'Inde, ou la tradition tantrique tibétaine ? Ou Chinoise ? Ou Japonaise ? Ou bien la tradition hermétique occidentale, qui depuis le 19ème siècle, est déjà une sorte de globi-bulga Indo-européen.... C'est là où je suis d'accord avec toi: le grand danger du new age, c'est de tout mélanger, mettre tout au même niveau, et effacer les racines de tout ce qu'elle récupère... du coup, je suis d'accord aussi, utiliser des concepts d'ayurvéda pour parler de cérémonies aborigènes est dissonant, au mieux.
Mais, et c'est mon premier point, ces traditions, vieilles comme le monde (ou presque) ont perduré parce qu'elles fonctionnent, même si leur efficacité ne se mesure pas en termes scientifiques. L' "improbable", sur ce coup, me paraît un peu rapide.
Car, et c'est mon deuxième point, si les explications (racines culturelles, cosmologies) divergent entre, disons, la tradition ayurvédique et la/les tradition(s) aborigène(s), il y a quand même un terreau commun d'expériences qui rend potentiellement le dialogue possible entre ces diverses "technologies spirituelles".
J'ai un collègue yogi (15 ans de yoga dont 3 "en forêt") avec qui on échange nos expériences (lui la méditation et le travail sur son corps et son énergie spirituelle, moi sur ma pratique de la transe chamanique), et sur pleins de niveaux, on voit bien qu'on parle de la même chose... même si cette chose-là, le plus souvent,c'est difficile, au mieux, de chercher à l'interpréter, vu que nos cadres respectifs d'expérience ne concordent pas.
(d'ailleurs, c'est ce que septantecinq dit dans ce même post, en réponse au tien:
)Tu as entièrement raison de me rappeller un point capital : quand on explique ce qu'on dit/vit, on n'est plus à ce qu'on dit/vit. Je te remercie sincèrement de ce propos, il n'y a donc rien à expliquer, mais à vivre. D'ailleurs Sagouin parle d'une expérience, pas d'une explication d'expérience.
Ceci dit, étant occidental, pourquoi se priver de chercher un cadre adéquat, rationnellement, de préférence ?
C'est mon dernier point: quand on aborde ces sujets-là, il me semble:
- qu'on peut rester rationnel (il suffit d'expérimenter pour sentir que oui, quelque chose se passe)
- sans tomber dans le matérialisme cartésien pur et dur (séparation ontologique entre l'âme et le corps, où seul, finalement le corps reste et compte).
Si la grande soupe new age me gêne moi aussi profondément, partager l'expérience de Nikolans, par exemple, avec son enseignement du yoga du son et son utilisation des bols tibétains me paraît extrêmement intéressant et potentiellement très enrichissant, car cela peut m'apporter une autre lumière sur ce petit quelque chose en plus que peut avoir le didgeridoo (ou la guimbarde, ou le tambour...) sur le corps et l'esprit, et que la science actuelle, la vraie, la tatouée, n'a aucun moyen à sa disposition, pour le moment, de modéliser et vérifier... (et donc que l'on ne peut vérifier que de manière personnelle et empirique).
Bon, j'arrête là mes posts super longs... en espérant ne pas vous avoir barbé avec tout ça

Kali
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(proverbe de fainéant)...
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
kalimukti a écrit :Merci Utnapishtim pour ton recadrage,
Je pensais que l'utilisation traditionnelle du didgeridoo était plus intimement liées avec leur pratique "chamanique".
Je mets entre guillemet parce qu'utiliser un seul terme, "chamanisme", pour mettre dans le même panier pratiques aborigènes et, par exemple, médecine péruvienne par psychotropes peut être assez discutable.
J'ai lu ce qui est écrit dans le lien que tu as mis, et ça me fait penser à quelques chose: le cadre chamanique que je suis ne s'inscrit pas dans ces pratiques de la grande soupe new age qui peut indifféremment utiliser le yoga, le didgeridoo ou, que sais-je, le chant diaphonique pour nettoyer les chakra. Vu que la pratique se fait en Europe aussi, par des Européens, on va pas chercher non plus à se peindre le visage et se mettre 2-3 plumes dans le... dos pour faire authentique. Je suis assez d'accord avec le fait que reproduire à l'identique en Europe les pratiques trad d'Australie ou de la Laponie a quelque chose d'un peu déplacé...
Ceci étant dit, dans le lien, il est écris:C'est de cela dont je parlais: des instruments percussifs (tambours, hochets, guimbarde pour la mongolie, par exemple...) qui accompagnent la pratique. Les chants et danses ici sont un moyen d'approfondir la transe, et de l'inscrire dans un continuum culturel et une cosmologie.Les cérémonies de guérison publiques Yol\u font intervenir le yidaki, mais seulement dans son rôle normal d'accompagnement des chants. Les chants et danses qui appellent les pouvoirs ancestraux intimement liés au "patient" créent une atmosphère qui soigne.
Pour la guimbarde (traditionnelle), je ne sais que ce qu'on m'en a dit : en Mongolie, elle est complémentaire au tambour, et sers à la fois à l'accompagnement de la transe et pour "parler" aux esprits, les appeler et négocier avec eux.
Voilà pour essayer d'être le plus exact possible. Ceci dit, je trouve que ça marche comme pour la musique: on peut respecter l'instrument et son origine tout en en jouant d'une manière nouvelle, plus inscrit dans nos cadres à nous.
C'est ce qui m'attire dans l'utilisation "chamanique" de la guimbarde et bientôt du didgeridoo (et du tambour): s'appuyer sur leur pouvoir musical et sur toute la richesse de leur origine trad pour explorer l'effet qu'ils ont sur la tête et sur le corps
yo bukmak
ce que l'on appelle une cérémonie de guérison chez les blackfellas est essentiellement une cérémonie funéraire public ou la cérémonie de fin de période de deuil ou une ceremonie de reconciliation ( ou tout le monde peu être présent autant les femmes que les enfants que les hommes ou que les balandas ) ou l'on guéri la tristesse de la perte d'un membre cher et non pas une guérison physique au même titre de d'aller au funérarium voir une dernière fois un defund et la musique de lors de l’enterrement.
Tout ce qui est bisness ( médecine et sorciellerie ) chez les blackfellas, les balandas n'ont pas accès, it's private en opposition public , même les women blackfellow n'ont pas accès au bisness men et vice versa alors imaginer nous balandas savoir des trucs !
ma djutdjut
Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Salut Kalimukti,kalimukti a écrit : Au niveau physiologique et énergétique (chez les tibétains, le centre de l’énergie spirituelle (lung… ou prana en sanskrit) est dans la gorge),tout le travail du didgeridoo permet de travailler sur l’intermédiaire entre la respiration et la parole et donc de conscientiser, de nettoyer et dynamiser tout ce qui se passe dans ce centre.
je ne sais pas qui t'as dis ça mais le prana n'est pas du tout dans la gorge. Prana signifie en sanskrit "souffle", "énergie vitale". Les souffle au départ mécanique qui devient de plus en plus subtil et "nourrit" le corps à physiologique et énergétique les nadi. Attention, les termes sanskrits sont complexes, il y a plusieurs façons de les définir.
http://www.yogavercors.fr/
Livre massages sonores : https://www.morebooks.de/store/fr/book/ ... 39-77325-5
Livre massages sonores : https://www.morebooks.de/store/fr/book/ ... 39-77325-5
- kalimukti
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
En fait, je n'ai pas le nom exact en tibétain, mais le prana, au moins dans la tradition Dzogchen, est assimilé à une sorte de voix subtile. cf ici. Pour maîtriser cette "voix", le centre de la gorge est important (dans leur tradition), et cela donne notamment des exercices de visualisation sur ce chakra.
Les Lung sont les souffles subtils, donc plus proches des "vayus" que du prana (j'avais simplifié pour ne pas trop rentrer dans le détail ici).
C'est à creuser si ça t'intéresse, notamment avec les livres de Namkhai Norbu sur les divers exercices de yoga tibétains de la pratique Dzogchen.
Si tu veux, en ce qui concerne la gorge, je pourrai essayer de retrouver les références exactes dans le livre de Norbu, "Le yoga du rêve", mais ton intervention, en fait, illustre mon propos: même entre deux ensembles de traditions très proches sur certains niveaux, ayant subis des influences l'une sur l'autre, les vues varient au point où si l'ont veut, par exemple assimiler "lung" à "vayus", ou "bindu" à "kundalini", on a plutôt intérêt à savoir de quoi on parle pour éviter de se tromper.
(mon propos était de dire que parler de chakra n'est pas faire appel à une pseudo-science, mais demande quelques précautions si on veut se servir de ce genre de concepts pour échanger).
Les Lung sont les souffles subtils, donc plus proches des "vayus" que du prana (j'avais simplifié pour ne pas trop rentrer dans le détail ici).
C'est à creuser si ça t'intéresse, notamment avec les livres de Namkhai Norbu sur les divers exercices de yoga tibétains de la pratique Dzogchen.
Si tu veux, en ce qui concerne la gorge, je pourrai essayer de retrouver les références exactes dans le livre de Norbu, "Le yoga du rêve", mais ton intervention, en fait, illustre mon propos: même entre deux ensembles de traditions très proches sur certains niveaux, ayant subis des influences l'une sur l'autre, les vues varient au point où si l'ont veut, par exemple assimiler "lung" à "vayus", ou "bindu" à "kundalini", on a plutôt intérêt à savoir de quoi on parle pour éviter de se tromper.
(mon propos était de dire que parler de chakra n'est pas faire appel à une pseudo-science, mais demande quelques précautions si on veut se servir de ce genre de concepts pour échanger).
Dernière modification par kalimukti le sam. 19 janv. 2013, 20:00, modifié 1 fois.
Mieux vaut porter des chaussures que de chercher à recouvrir la surface de la terre de cuir.
(proverbe de fainéant)...
(proverbe de fainéant)...
Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Dans ton article c'est très bien expliqué : Par la respiration le phénomène de la voix physique a lieu, et en même temps c’est aussi le véhicule de l’énergie vitale appelée prana. Ainsi, en substance, ce que l’on appelle voix est le prana. Cette énergie respiratoire vitale parcourt les canaux (nadi) qui sont dans le corps et qui deviennent objets de visualisation et de concentration dans beaucoup de pratiques de yoga.
L'énergie vitale c'est le souffle, mais le passage du souffle permet de ressentir le son du souffle, c'est de cette voix qu'il s'agit, c'est le corps physique. En sanskrit c'est Ujaai "la victoire sur le souffle". C'est un freinement au niveau de la glotte (et donc de la gorge) qui permet d'émettre un petit son qui facilite l'intériorisation et la conscience du prana (énergie vitale donc).
Vishudi cakra et le chakra de la gorge, c'est le 5eme chakra, il est associé pour le corps physique à la glande thyroïde, c'est aussi la voix, la parole, sur le plan mental il est associé à la capacité de s'exprimer, à l'élocution.
Le Yoga est né en Inde puis a migré au Tibet et il y a eu un syncrétisme entre tradition tibétaine et Yoga de l'Inde, du coup on retrouve énormément de points communs dans les 2 traditions et le bouddhisme y amène donc sa mystique et mythologie.
C'est la pratique intérieure, une subtilité de plus en plus fine qui permet de prendre conscience des aspect moins physique de l'individu et de ressentir un corps plus énergétique.
Donc le Yoga et sa pratique ancestrale permet d'aborder toutes les strates de l'individu. Le lien si l'on peut en faire un avec le didgeridoo, c'est la maîtrise du souffle. Après si l'on veut y ajouter une autre dimension, il peut y avoir (comme avec n'importe quel instru) le fait de jouer en pleine conscience, c'est à dire d'être ultra-présent à son instrument, ses ressentis. Il peut y avoir la posture pour ressentir la verticalité de la position de jeu, l'ouverture de la cage thoracique, le redressement du rachis. Et donc surement une action sur les plans plus subtils de l'être...mais je ne crois pas que les aborigènes soit dans cette démarche, ni dans cette"science", il s'agit d'autre rites que Cyril semble bien connaître et vient de bien nous expliquer.
Voilà j'espère ne pas vous avoir souler avec des termes de Yoga, l'objectif est d'essayer d'être le plus pédagogique possible pour cerner la force "énergétique" de la pratique du didg (que bcp ressentent je pense mais nomment différemment : intuition, bien être, puissance, relâchement, vigueur...) en faisant bien attention de ne pas la mélanger à des concept new age parfois limite du genre : "souffle dans un tube et tu auras un voyage astrale"...et tu vas même ouvrir tes chakras qui te guériront du cancer (déjà vu
)
En tout cas jouer seulement du didg ne suffit pas à ressentir un être plus subtil, il y a un cheminement plus complexe, une ascèse que certaines disciplines comme le Yoga aident à avoir. Avant d'avoir une pratique spirituelle, un ancrage physique profond est essentiel.
To intervention me plait beaucoup, cela permet d'échanger avec sérieux sur un sujet qui moi aussi me tient à cœur
L'énergie vitale c'est le souffle, mais le passage du souffle permet de ressentir le son du souffle, c'est de cette voix qu'il s'agit, c'est le corps physique. En sanskrit c'est Ujaai "la victoire sur le souffle". C'est un freinement au niveau de la glotte (et donc de la gorge) qui permet d'émettre un petit son qui facilite l'intériorisation et la conscience du prana (énergie vitale donc).
Vishudi cakra et le chakra de la gorge, c'est le 5eme chakra, il est associé pour le corps physique à la glande thyroïde, c'est aussi la voix, la parole, sur le plan mental il est associé à la capacité de s'exprimer, à l'élocution.
Le Yoga est né en Inde puis a migré au Tibet et il y a eu un syncrétisme entre tradition tibétaine et Yoga de l'Inde, du coup on retrouve énormément de points communs dans les 2 traditions et le bouddhisme y amène donc sa mystique et mythologie.
En tout cas c'est une science mais pas au sens occidentale, aucune expérience "scientifique" n'a vu les chakra.kalimukti a écrit :
(mon propos était de dire que parler de chakra n'est pas faire appel à une pseudo-science, mais demande quelques précautions si on veut se servir de ce genre de concepts pour échanger).
C'est la pratique intérieure, une subtilité de plus en plus fine qui permet de prendre conscience des aspect moins physique de l'individu et de ressentir un corps plus énergétique.
Donc le Yoga et sa pratique ancestrale permet d'aborder toutes les strates de l'individu. Le lien si l'on peut en faire un avec le didgeridoo, c'est la maîtrise du souffle. Après si l'on veut y ajouter une autre dimension, il peut y avoir (comme avec n'importe quel instru) le fait de jouer en pleine conscience, c'est à dire d'être ultra-présent à son instrument, ses ressentis. Il peut y avoir la posture pour ressentir la verticalité de la position de jeu, l'ouverture de la cage thoracique, le redressement du rachis. Et donc surement une action sur les plans plus subtils de l'être...mais je ne crois pas que les aborigènes soit dans cette démarche, ni dans cette"science", il s'agit d'autre rites que Cyril semble bien connaître et vient de bien nous expliquer.
Voilà j'espère ne pas vous avoir souler avec des termes de Yoga, l'objectif est d'essayer d'être le plus pédagogique possible pour cerner la force "énergétique" de la pratique du didg (que bcp ressentent je pense mais nomment différemment : intuition, bien être, puissance, relâchement, vigueur...) en faisant bien attention de ne pas la mélanger à des concept new age parfois limite du genre : "souffle dans un tube et tu auras un voyage astrale"...et tu vas même ouvrir tes chakras qui te guériront du cancer (déjà vu



En tout cas jouer seulement du didg ne suffit pas à ressentir un être plus subtil, il y a un cheminement plus complexe, une ascèse que certaines disciplines comme le Yoga aident à avoir. Avant d'avoir une pratique spirituelle, un ancrage physique profond est essentiel.
To intervention me plait beaucoup, cela permet d'échanger avec sérieux sur un sujet qui moi aussi me tient à cœur

Dernière modification par Nikolans le dim. 20 janv. 2013, 3:50, modifié 1 fois.
http://www.yogavercors.fr/
Livre massages sonores : https://www.morebooks.de/store/fr/book/ ... 39-77325-5
Livre massages sonores : https://www.morebooks.de/store/fr/book/ ... 39-77325-5
Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Juste pour préciser vu qu'il a été question de cela (puisqu'on cite un post sur lequel je réfléchis encore avant de répondre face à l'appel de la science tel qu'il m'a été signifié ici : Sujet: Soigner les hernies discales par le didgeridoo???), le didge ne me sert qu'à "réchauffer" tous les muscles du corps qui n'ont pas un sens fonctionnel pour l'homme occidental, et non pas d'atteindre une transe.
Je prépare juste mon corps à des séries d'étirements et des postures que l'on peut retrouver dans le yoga, maintenant cela est uniquement du bon sens et le fruit d'une recherche personnelle aboutie sans accès à documentations, fondée sur le ressenti et l'expérience isolé au milieu de nulle part, dans le but de soulager des douleurs chroniques auxquelles la science ne peut apporter de réponse autres que la consommation de médicaments chimiques pour masquer le mal ou encore l'essai du bistouri sans garantie aucune de succès afin d'enlever le mal, la compréhension des phénomènes et des relations de cause à effet n'ayant pas lieu d'être dans certaines civilisations "orientées".
Et de rajouter que la pratique du didge dont je parle n'est pas à la portée du premier quidam venue, elle est basée sur la circulation des flux dans le corps, ainsi que d'une pratique quotidienne de plusieurs heures axée sur un travail intrinsèque. Ceux qui me connaissent ou m'ont entendu jouer ailleurs que dans un MP3 le savent bien, il faut déjà être un ascète du didge pour le percevoir de cette façon.
Voilà ce que je pense du charlatanisme et de ce que chacun peut aller sonder en lui-même bien que ce ne soit ni prôné ni enseigné par nos sociétés consuméristes.
[Hors-sujet ON]
Parti pooter ses chakras
[Hors-sujet OFF]
Je prépare juste mon corps à des séries d'étirements et des postures que l'on peut retrouver dans le yoga, maintenant cela est uniquement du bon sens et le fruit d'une recherche personnelle aboutie sans accès à documentations, fondée sur le ressenti et l'expérience isolé au milieu de nulle part, dans le but de soulager des douleurs chroniques auxquelles la science ne peut apporter de réponse autres que la consommation de médicaments chimiques pour masquer le mal ou encore l'essai du bistouri sans garantie aucune de succès afin d'enlever le mal, la compréhension des phénomènes et des relations de cause à effet n'ayant pas lieu d'être dans certaines civilisations "orientées".
Et de rajouter que la pratique du didge dont je parle n'est pas à la portée du premier quidam venue, elle est basée sur la circulation des flux dans le corps, ainsi que d'une pratique quotidienne de plusieurs heures axée sur un travail intrinsèque. Ceux qui me connaissent ou m'ont entendu jouer ailleurs que dans un MP3 le savent bien, il faut déjà être un ascète du didge pour le percevoir de cette façon.
Voilà ce que je pense du charlatanisme et de ce que chacun peut aller sonder en lui-même bien que ce ne soit ni prôné ni enseigné par nos sociétés consuméristes.
[Hors-sujet ON]
Parti pooter ses chakras

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- kalimukti
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Salut 
Excellente ta réponse Nikolans. Tu me donnes envies de me remettre au yoga !
Pour continuer à parler des vertus de la pratique du Didgeridoo en allant un peu plus loin que la simple mécanique: je reprends mes trois points (mécanique, résonance, chamanisme):
- la mécanique elle-même: rapport au yoga: les asanas.
Ils permettent de conscientiser l'ensemble de nos articulations et de nos chaînes musculaires. Ils permettent aussi de dénouer les tensions qui s'y trouvent immanquablement et de substituer à ces tensions une pleine présence: calme, respiration apaisée, détente. Donc, si on admet un rapport étroit entre tensions musculaires ou articulaires et blocages émotionnel, de faire un travail fort d'apaisement de nos émotions et donc du mental.
Un prof emblématique du yoga (André van Lysebeth) disait que les premiers 6 mois du yoga risquaient fort, en général, de nous rendre encore plus mal que l'on était avant de s'y mettre, parce que ça fait remonter pleins de choses... pour les nettoyer.
Rapport au didgeridoo:
(je suis un peu gêné d'en parler parce que je viens de recevoir mon tout premier, cette semaine, et que j'ai encore du mal à trouver durablement le bourdon. Je peux donc en parler pour l'instant que théoriquement mais...)
La pratique semble permettre de conscientiser tous ces mécanismes liés à la respiration et à la voix, c'est à dire des mécanismes fondamentaux pour notre santé et notre bien-être. Non seulement, comme les asanas, de les conscientiser, mais en plus de les libérer en remplaçant les tensions qui s'y trouve par la détente, le plaisir, le jeu, la joie.... et l'absence d'effort: trouver le bourdon, la respiration circulaire..., si j'en crois les conseils que j'ai vu sur ce forum, n'est pas quelque chose à vouloir mais à laisser venir...
- La résonance: rapport avec le yoga: le pranayama....et bols tibétains (ok, ces derniers sont pas typiquement yogique mais bon...)
ce qu'on disait dans nos derniers messages: la respiration et la voix sont des portes significatives sur le travail interne.
Comme tu dis Nikolans:
C'est là où on arrive aussi bien aux massages sonores et au travail sur la transe.
C'est là aussi où si l'on veut échanger entre nous tous, on va se cliver nécessairement:
- d'un côté, ceux qui vont rester dans le matérialisme scientifique, et donc ne pas pouvoir/vouloir nous suivre sur ce sujet.
- ceux qui ont, par choix ou pas, coupé les ponds avec le rationalisme, et donc vont aller trop loin par rapport à ce qu'on recherche...
- ceux qui essayent de rester rationnels mais qui ont une expérience forte d'états, de ressentis, d'ouvertures que les explications scientifiques habituelles ne suffisent pas à cadrer et à expliquer.
Etant plutôt dans la troisième catégorie, j'aurais envie de pouvoir échanger sur ces sujets plus subtils, sur le didgeriddo, pourquoi pas, même si j'ai des ressentis forts aussi avec le tambour et la guimbarde, sans avoir forcément à justifier pourquoi le matérialisme scientifique ne me satisfait pas... et que pourtant je me considère quand même comme quelqu'un de rationnel.
...
Pour ce qui est du massage sonore j'apprécierai, Nikolans, de pouvoir profiter de ton expérience sur le sujet. Je ne connais pas du tout le yoga du son (j'ai pu bénéficier d'une scéance, une fois, et j'avais trouvé ça fort) mais peut-être cette discipline a des choses à nous apprendre sur le sujet de ce post.
- pour ce qui est du chamanisme ou, de façon plus large, le travail des états modifiés de conscience: rapport possible: la méditation
le tambour, la guimbarde, et peut-être le didgeridoo ont des vertus certaines pour ce travail.
une chamane française (initiation Mongole) a, avec le temps, développé la capacité de rentrer en transe sans instrument ni adjuvant. elle s'est donc, au canada, prêtée à une expérience avec un neurologue: rentrer en transe branchée à un EEG et analyser les caractéristique de sa transe par imagerie médicale. le résultat est édifiant: il semble qu'elle soit capable de produire à volonté un état très proche de la schizophrénie (au niveau cérébral) et contrairement aux schizophrène, de pouvoir, aussi, en revenir à volonté. Évidemment, une seule expérience isolée ne veut rien dire de particulier, et aucune généralisation n'est à en tirer mais... il suffit d'expérimenter un peut le truc soi-même pour avoir des résultats et même... des fois... avoir envie d'y revenir et d'aller plus loin
... du coup, si ça intéresse certains que je parle de chamanisme(en relation aux instruments comme la guimbarde) je le ferais, mais si le sujet c'est surtout les vertus du didgeridoo, je ne peux que vous laisser la parole car sur ce sujet, à part le peut que j'en comprends et que j'ai partagé ici, je n'ai que des choses à apprendre

edit: je viens de voir ton message Sagoin: comme il associe dans le même message les mots de transe (dont tu te défends), et charlatanisme, je suis curieux de savoir à quoi tu rattaches le charlatanisme dans cette discussion. Si c'est à la pratique chamanique, sache que cette association date déjà de l'encyclopédie de Diderot (celle-là même qui a popularisé l'utilisation d'un seul mot pour désigner tout un tas de pratiques culturellement différentes), en associant le chaman à un charlatan (ce qui a l’époque était déjà un gros gros progrès, car avant cela, les chamans étaient surtout vus comme des gens qui pratiquaient le commerce avec le Diable, et étaient donc brulés assez facilement). Depuis Levi Strauss, par contre, on a de bonnes raisons de penser que les chamans ne sont pas plus des charlatans que les psychanalystes
Si c'est ton idée, je la comprends, mais sache que je ne peux pas être un charlatan, n'ayant rien à vendre: je suis, tout au plus, un superstitieux et, c'est le but de ce message, j'assume la dose de manque de discernement que ça représente

Excellente ta réponse Nikolans. Tu me donnes envies de me remettre au yoga !
Pour continuer à parler des vertus de la pratique du Didgeridoo en allant un peu plus loin que la simple mécanique: je reprends mes trois points (mécanique, résonance, chamanisme):
- la mécanique elle-même: rapport au yoga: les asanas.
Ils permettent de conscientiser l'ensemble de nos articulations et de nos chaînes musculaires. Ils permettent aussi de dénouer les tensions qui s'y trouvent immanquablement et de substituer à ces tensions une pleine présence: calme, respiration apaisée, détente. Donc, si on admet un rapport étroit entre tensions musculaires ou articulaires et blocages émotionnel, de faire un travail fort d'apaisement de nos émotions et donc du mental.
Un prof emblématique du yoga (André van Lysebeth) disait que les premiers 6 mois du yoga risquaient fort, en général, de nous rendre encore plus mal que l'on était avant de s'y mettre, parce que ça fait remonter pleins de choses... pour les nettoyer.
Rapport au didgeridoo:
(je suis un peu gêné d'en parler parce que je viens de recevoir mon tout premier, cette semaine, et que j'ai encore du mal à trouver durablement le bourdon. Je peux donc en parler pour l'instant que théoriquement mais...)
La pratique semble permettre de conscientiser tous ces mécanismes liés à la respiration et à la voix, c'est à dire des mécanismes fondamentaux pour notre santé et notre bien-être. Non seulement, comme les asanas, de les conscientiser, mais en plus de les libérer en remplaçant les tensions qui s'y trouve par la détente, le plaisir, le jeu, la joie.... et l'absence d'effort: trouver le bourdon, la respiration circulaire..., si j'en crois les conseils que j'ai vu sur ce forum, n'est pas quelque chose à vouloir mais à laisser venir...
- La résonance: rapport avec le yoga: le pranayama....et bols tibétains (ok, ces derniers sont pas typiquement yogique mais bon...)
ce qu'on disait dans nos derniers messages: la respiration et la voix sont des portes significatives sur le travail interne.
Comme tu dis Nikolans:
Sous cet aspect-là, le didgeridoo ne suffit sans doute pas pour faire un vrai travail interne. Ceci dit, le son magique qu'il produit semble avoir des vertus. Le même genre de vertus que les bols tibétains.C'est la pratique intérieure, une subtilité de plus en plus fine qui permet de prendre conscience des aspect moins physique de l'individu et de ressentir un corps plus énergétique.
C'est là où on arrive aussi bien aux massages sonores et au travail sur la transe.
C'est là aussi où si l'on veut échanger entre nous tous, on va se cliver nécessairement:
- d'un côté, ceux qui vont rester dans le matérialisme scientifique, et donc ne pas pouvoir/vouloir nous suivre sur ce sujet.
- ceux qui ont, par choix ou pas, coupé les ponds avec le rationalisme, et donc vont aller trop loin par rapport à ce qu'on recherche...
- ceux qui essayent de rester rationnels mais qui ont une expérience forte d'états, de ressentis, d'ouvertures que les explications scientifiques habituelles ne suffisent pas à cadrer et à expliquer.
Etant plutôt dans la troisième catégorie, j'aurais envie de pouvoir échanger sur ces sujets plus subtils, sur le didgeriddo, pourquoi pas, même si j'ai des ressentis forts aussi avec le tambour et la guimbarde, sans avoir forcément à justifier pourquoi le matérialisme scientifique ne me satisfait pas... et que pourtant je me considère quand même comme quelqu'un de rationnel.
...
Pour ce qui est du massage sonore j'apprécierai, Nikolans, de pouvoir profiter de ton expérience sur le sujet. Je ne connais pas du tout le yoga du son (j'ai pu bénéficier d'une scéance, une fois, et j'avais trouvé ça fort) mais peut-être cette discipline a des choses à nous apprendre sur le sujet de ce post.
- pour ce qui est du chamanisme ou, de façon plus large, le travail des états modifiés de conscience: rapport possible: la méditation
le tambour, la guimbarde, et peut-être le didgeridoo ont des vertus certaines pour ce travail.
une chamane française (initiation Mongole) a, avec le temps, développé la capacité de rentrer en transe sans instrument ni adjuvant. elle s'est donc, au canada, prêtée à une expérience avec un neurologue: rentrer en transe branchée à un EEG et analyser les caractéristique de sa transe par imagerie médicale. le résultat est édifiant: il semble qu'elle soit capable de produire à volonté un état très proche de la schizophrénie (au niveau cérébral) et contrairement aux schizophrène, de pouvoir, aussi, en revenir à volonté. Évidemment, une seule expérience isolée ne veut rien dire de particulier, et aucune généralisation n'est à en tirer mais... il suffit d'expérimenter un peut le truc soi-même pour avoir des résultats et même... des fois... avoir envie d'y revenir et d'aller plus loin

... du coup, si ça intéresse certains que je parle de chamanisme(en relation aux instruments comme la guimbarde) je le ferais, mais si le sujet c'est surtout les vertus du didgeridoo, je ne peux que vous laisser la parole car sur ce sujet, à part le peut que j'en comprends et que j'ai partagé ici, je n'ai que des choses à apprendre

edit: je viens de voir ton message Sagoin: comme il associe dans le même message les mots de transe (dont tu te défends), et charlatanisme, je suis curieux de savoir à quoi tu rattaches le charlatanisme dans cette discussion. Si c'est à la pratique chamanique, sache que cette association date déjà de l'encyclopédie de Diderot (celle-là même qui a popularisé l'utilisation d'un seul mot pour désigner tout un tas de pratiques culturellement différentes), en associant le chaman à un charlatan (ce qui a l’époque était déjà un gros gros progrès, car avant cela, les chamans étaient surtout vus comme des gens qui pratiquaient le commerce avec le Diable, et étaient donc brulés assez facilement). Depuis Levi Strauss, par contre, on a de bonnes raisons de penser que les chamans ne sont pas plus des charlatans que les psychanalystes


Si c'est ton idée, je la comprends, mais sache que je ne peux pas être un charlatan, n'ayant rien à vendre: je suis, tout au plus, un superstitieux et, c'est le but de ce message, j'assume la dose de manque de discernement que ça représente

Dernière modification par kalimukti le dim. 20 janv. 2013, 15:27, modifié 2 fois.
Mieux vaut porter des chaussures que de chercher à recouvrir la surface de la terre de cuir.
(proverbe de fainéant)...
(proverbe de fainéant)...
Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Non non, tu l'as dit toi même, un charlatan est un marchand, que ce soit de sirop qui lutte contre la calvitie et dope le QI en même temps qu'il procure d'excellentes érections et retarde l'éjaculation
, ou encore de CD miracles qui guérissent les hémorroïdes ou les cancers en fonction du nombre d'heures qu'on les écoute
J'ai écrit charlatanisme, pas chamanisme, et je n'ai jamais atteint la transe en jouant du didge
, par contre en me baignant nu dans un ruisseau avec un tambour
...


J'ai écrit charlatanisme, pas chamanisme, et je n'ai jamais atteint la transe en jouant du didge


- kalimukti
- Le discret||La discrète
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Re: Chamanisme et instruments traditionnels
Ok ok 
Un truc sur la transe: elle est provoquable. J'ai moi-même travaillé à partir d'un didgeridoo (enregistrement), et ça marche.
Ceci dit, je ne me suis jamais vraiment senti saisi par la transe. Corinne Sambrun, la praticienne chamanique dont je parlais plus haut, elle parle d'une transe qui la saisit et la dépasse. C'est pas mon cas.
Moi, ce que je ressens, c'est la même chose que j'ai ressenti dans des concerts : un décalage léger mais persistant, que je surfe ensuite pour travailler.
Jamais essayé, tout nu dans un ruisseau avec un tambour: peut-être que ça marcherait mieux !
hihihi

Un truc sur la transe: elle est provoquable. J'ai moi-même travaillé à partir d'un didgeridoo (enregistrement), et ça marche.
Ceci dit, je ne me suis jamais vraiment senti saisi par la transe. Corinne Sambrun, la praticienne chamanique dont je parlais plus haut, elle parle d'une transe qui la saisit et la dépasse. C'est pas mon cas.
Moi, ce que je ressens, c'est la même chose que j'ai ressenti dans des concerts : un décalage léger mais persistant, que je surfe ensuite pour travailler.
Jamais essayé, tout nu dans un ruisseau avec un tambour: peut-être que ça marcherait mieux !

Mieux vaut porter des chaussures que de chercher à recouvrir la surface de la terre de cuir.
(proverbe de fainéant)...
(proverbe de fainéant)...