Salut Yo, les Kulus et tout FD!
Je me suis déjà posé la question et je n'ai pas encore fini d'y répondre. Car l'enseignement au conservatoire rentre dans un cadre vachement limité. Le didgeridoo, s'il rentre au conservatoire, ce sera sous une certaine forme.
Je ne connais pas moi non plus de "méthode officialisée", ni de conservatoire enseignant le didgéridoo.
Le conservatoire a pour but de faire apprendre à jouer très correctement (pour pas dire parfaitement) d'un instrument. Ils jugent ta maitrise de l'instrument en t'écoutant jouer une partition.
=> Pour rentrer dans ce cadre, il faut déjà se mettre d'accord sur une écriture commune d'une partition de didgéridoo. Condition sine qua none je crois.
L'improvisation est (presque) bannie au conservatoire! Alors que c'est un aspect très important du jeu sur didge. Les jurys faisant passer les concours de niveaux, ne sont pas formés pour juger la qualité d'une improvisation (free), mais la qualité d'une interprétation (partition). Ils seront surement réticents à changer leurs habitudes.
=> Pour faire accepter le didge au début il faudrait exclure l'improvisation au concours, après je ne connais pas les règles que le conservatoire impose aux profs.
=> Ce qu'il manque encore au didgéridoo, ce sont des oeuvres écrites et publiées pour didge et autres instruments. Cela n'existe pas encore... et pourtant les clapsticks font déjà partie d'une autre catégorie d'instrus!
Le solfège doit appuyer l'enseignement d'un instrument. On a par exemple l'histoire européenne qui s'inscrit profondément dans les différents genres musicaux (expl:époque du romantisme). Cet enseignement n'est pas adapté pour l'instrument du didgéridoo, possédant une histoire différente.
=> Il faudrait créer une classe de solfège uniquement pour le didgéridoo. Seront-ils prêts à cette concession?
Du coup Le didgéridoo est-il vraiment à sa place?
=> C'est discutable, non car le cadre d'enseignement n'y est pas adapté, OUI car il reste un instrument de musique!
Ethnomusicologue? Le terme est un peu fort! Il est nécessaire d'apporter aux élèves quelques points de repères. Pour comprendre par exemple pourquoi tel ryhtme trad est sorti, au cours de quel évènement.
=> une bonne culture est recommandée.
Ce serait une avancée phénoménale pour le conservatoire d'aborder une démarche d'enseignement comme celle du didgéridoo! Je pense que si l'instrument rentre dans un conservatoire, ce serait une sacré reconnaissance envers l'instrument.
Maintenant, c'est sûr que plus le didgéridoo se fait connaitre, moins l'originalité est grande. Mais cela n'empêche pas les rapports underground.
Enfin... je crois avoir compris ce terme "underground" dans ce contexte mais à vérifier...
=> Très bien dit David, on a besoin du "serieux de la pédagogie d'enseignement et [de] l'utilisation de l'écriture musicale".
David a écrit :Les conservatoires sont franchement orienté musique classique et jazz alors que les écoles de musiques (municipale ou du moins non estampillée conservatoire) on trouve plus facilement des enseignements de musiques traditionnelles.
Merci pour les infos, David! J'en ai bien pris note!
Bertfrom a écrit :Faut faire attention de ne pas faire perdre au Didge son côté "sacré, mystique" en le mettant dans un contexte carré et sérieux genre musique classique.
La musique classique a elle aussi ses aspects sacrés! pas mystiques ça c'est sûr! On peut se faire plaisir à jouer d'un instrument sans pour autant connaitre toute son origine mystique. non?
Mush a écrit :J'imagine mal 20 élèves avec leurs didg dans une salle de cours à s'appliquer a de bell oscilliations...
=>

) mdr la situation serait comique. Seuls les cours de solfège se font par classes de 20, les cours d'instrus sont individuels.
Mush a écrit :Pour moi un cours de didg c'est dans la forêt, tendre l'oreill pour écouter et répondre à ce que l'on entend de facon mélodieuse et harmonieuse...
=> Je suis assez d'accord là dessus, on oublie trop souvent de s'inspirer de l'environnement sonore pour jouer au didge. C'est important d'avoir une interaction avec ce qu'on entend. En gros faut vraiment prêter l'oreille. Surtout à plusieurs. La forêt c'est le mieux, mais un bon cours peut etre donné ailleurs.
Benito a écrit :On enseigne pas que le instrument classique dans les conservatoires
Mon cousin fait des percu depuis toujours ( batterie, djembé, balafon, xilo congas .... bref tout) et ils en fait sont métier (prof ...) il est au conservatoire et passe des exam de Djembé ... avec des diplome et tout
=> les percussions sont enseignées au conservatoire car les orchestres classiques du 19e siecle (ou ptet meme avant) avaient déjà une partition pour percussions.
Benito a écrit :ça serait con que ça finise avec des didg en matière ultramoderne et plus aucun euca ... comme on voit maintenant des Djembé en alu ....
=> Les Djembé en alu n'ont pas dérangé la présence ni le commerce de djembé trads. Sur les trads, le son prend une autre dimension. Chacun choisi selon ses goûts et son budget. Pour les didges c'est pareil, y a déjà les didges en bambou.
Et puis faut voir une chose : qq1 qui connait pas le didge est plus tenté d'en acheter un de mauvaise qualité et pas cher "pour voir". Ce n'est qu'après une découverte qu'on sait si on veut approfondir. Ca aidera considérablement à faire connaitre l'instrument.
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David, une petite démo spéciale pour FD? :8: Ceux de ton site sont sympas mais qu'est-ce que ça donne aujourd'hui? ou alors j'ai pas bien regardé dans "les compos persos", dans ce cas désolé.
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T'avais des projets Yo? pourquoi avoir ciblé le conservatoire?
Wahou! jme suis un peu lâché sur ce post. Bravo à ceux qu'ont lu jusqu'au bout!
