C'est une position de jeu qu'on retrouve apparemment aussi bien chez les joueurs de mago de WAL (Raymond Marpin par exemple) que que chez les joueurs de yidaki de NEAL (en voici un de la jeune génération, Elijah Gunydjurruwuy).
On voit bien sur les vidéos que la main gauche, qui tient le bas du didgeridoo, est comme "retournée" (elle fait le tour de l'instrument comme un crochet sur lequel viendrait se poser le didgeridoo) ; la main droite est posée juste au bord de l'embouchure tout près de la bouche, les doigts sont simplement tendus et l'index est replié (il ne touche pas l'instrument).
Ça n'a rien à voir, donc, avec la façon dont la quasi-totalité des joueurs occidentaux tiennent leurs didgeridoos. J'avoue ne pas être convaincu que la posture aborigène soit très confortable et naturelle, j'imagine donc qu'elle n'est pas le fruit du simple hasard (pourquoi se compliquer la vie à tenir son didgeridoo d'une façon aussi tortueuse ?...) et qu'elle doit avoir une bonne raison d'être.
Est-ce que cela a une signification particulière, religieuse, ou "clanique", ou est-ce qu'il s'agit simplement des préférences personnelles des joueurs qui ont choisi de tenir leur instrument de cette façon pour une raison quelconque ?..

(Mais à l'inverse – puisque ça serait trop simple sinon, vous remarquerez que d'autres aborigènes tiennent leur instrument d'une façon plus "conventionnelle" comme les occidentaux. Voir Darryl Dikarrnga ou Larry Gurruwiwi pour citer deux particulièrement connus. Certains joueurs, enfin, font un mélange de ces deux positions...
