1 j'ai déjà vu ce qu'on pouvait faire juridiquement avec les infos accumulées sur les réseaux sociaux, donc oui de fait, nous sommes tous des small brothers au service du controle social.
2 ma danse de l'an dernier je l'assume totalement au festival,c 'est ce que j'ai envie de faire sur place, c'est un endroit propice pour le faire, tout comme les gens prostrés sur les rites mayas, ou le sgens qui se baignent nus, ou les enfants nus. TOut cela a sa place au festival, ainsi que, à la limite, sur un site qui parle du festival à des gens du festival. Ca n'a pas sa place selon moi sur you tube, surtout tagué, parce que tout simplement si on voulait se balader à poil dans la rue, danser en transe en pleine rue et bien on le ferait, et si on le fait on festival, et pas ailleurs, c'est pour une raison précise. Idem fumer un splif au festival ou fumer dnas un contexte professionnel. IL y a des comportements qui font sens dans un lieu et qui n'ont pas leur place ailleurs.
Je suis surpris que vous trouviez la réglementation des photos plus liberticide que la réglementation de la prise d'alcool. Moi je suis rarement pour les solutions radicales, j'ai déjà dit que l'interdiction d'alcool sur le camping par exemple je trouvais ça hypocrite, par contre je suis pour la prise de conscience.
Que vous le vouliez ou non, l'omniprésence des caméras et photos réduit déjà la liberté et la spontanéité sur le festival et plus les incidents vont se multiplier et plus ce sera le cas et plus les outils de photo vont être perfectionnés, le nombre de photographes élevés, la diffusion internet efficace et le taggage rapide et plus ce sera le cas.
ALors une fois que le festival devient un lieu plein de gens qui sont essentiellement des voyeurs plutot que des participants, les gens s'en vont ailleurs.
Je ne dis pas que c'est le cas aujourd'hui. je ne dis pas que la majorité des photographes sont des voyeurs, de même que la majorité des gens qui boivent de l'alcool ne sont pas alcooliques. Mais pour autant je soulève le débat. J'ai vu plusieurs faire des remarques allant dans mon sens, donc je n'ai pas l'impression d'être totalement isolé.
Par exemple je ne vois rien de choquant dans les photos de visages de makowh, meme l'enfant nu (mais on ne voit pas de parties génitales) ne me choque pas. Je vois mal ce qu'on pourrait lui trouver d'érotique; j'ai juste fait remarquer que d'autres que moi avaient posé la nudité d'enfants comme étant un des critères méritant réflexion avant de poster. Disons que quand meme peut etre que les parents de cet enfant n'ont pas envie que quelqu'un peut etre leur fasse des remarques sur le fait qu'ils laissent leur enfant nu dans un festival. Ou pas. J'en sais rien moi. Ca se trouve c'est l'enfant de Makowh, ou d'un de ses amis, mais si c'est pas le cas, peut être que les parents ils ne sont pas contents ... alors après c''est facile de dire, bah si t'es pas content tu demandes à la retirer... Sauf que ce qui est juste c'est plutot, si on sent qu'une photo est touchy, on demande à la personne concernée si ca ne la dérange pas. Parce que le préjudice il commence au moment ou la photo est exposée. C'est vrai pour google street view qui prend des photos des gens dans la rue '(en retard au boulot, se promenant avec leur maitriesse, en train de se curer le nez) ou chez eux 'en train de pisser, de baiser de ...), a fortiori c'est vrai de quelqu'un qui fait ça sur le festival.
je ne confonds pas les outils et les intentions des personnes qui les utilise, je dis que la personne qui prend une photo, puis qui la poste en visibilité à tous, elle est responsable quelque part des usages qui seront faits de cette photo y compris par tous ceux qui auront accès à cette photo de son fait.
Nous vivons dans un monde de surveillance généralisée, c'est le "global village", une forme de fin de l'anonymat de la ville via les réseaux sociaux. Chacun vient au festival avec ses opinions, ses convictions ... Mais au moins dans mon esprit, le festival c'est aussi être conscient de la nécessité de frontières, du respect pour les territoires, c'est pas l'apologie du progrès inéluctable, de youpi on a des smartphones c'est génial et demain les google glasses. Oui nous vivons dans ce monde là. Mais pour moi le festival c'est surtout la nécessité d'un ancrage et de traditions, de parler à la diversité du monde, mais à condition qu'elle subsiste parce qu'il y a un respect des frontières.
Je prends très peu de photos perso, donc clairement je preche pour ma paroisse, c'est un peu facile. mais malgré cela j'ai des tonnes de photos de ma fille. Ca me fait bizarre. Alors oui moi aussi j'aimerai bien avoir des traces des boeufs dans la tente berbere, tout en me demandant si je serai pas inquiet de mes potentielles fausses notes, gestes ridicules ... mais je suis aussi un peu interrogé par notre société de l'image stockée (du stockage).
d'ailleurs si ca doit etre un argument, les aborigènes ont longtemps refusé d'etre photographiés. Le passage de peintures "secretes" entre autres parce qu'éphémères a des peintures pour etre vendues a été une rupture,
http://agoras.typepad.fr/regard_eloigne ... suite.html
mais il s'est accompagné aussi de restrictions sur ce qui peut être rendu public.
mon propos était essentiellement celui là, je suis pas hyper fan des interdictions, pour autant je me méfie encore plus de la transparence généralisée, du mot d'ordre du fondateur de facebook "si vous avez quelque chose à cacher c'est que vous devriez ne pas le faire" ou du fondateur de google : la vie privée est un concept du passé.
S'il doit y avoir demain, très vite, cf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transhumanisme et
http://fr.wikipedia.org/wiki/Singularit ... hnologique, une lutte entre les humains et les machines, je serai du coté des humains.
Bien sur chacun ses délires. Moi j'étais dans la tente gnawa, à écouter le chant des derniers humains. Et pour moi le fétichisme de l'image avec son refus du temps qui passe, c'est flippant. Ca c'est le point le plus général. Et le refus de la photo il va pour moi avec une méfiance vis a vis du dualisme, la mise à distance de l'instant présent.
Ensuite il y a la vie privée.
Ensuite il y a les photos portant atteintes à l'image et font du tort aux personnes ou sont suceptibles de le faire.
En résumé, qu'il y ait des enfants nus au festival et des gens qui dansent comme des fous ou qui baisent ou des transes, des rires et des pleurs au festival, je trouve ça normal. QUe cela soit diffusé tout azimut. Ca me pose plus question. Et comme il y a un festival sans alcool, oui un festival sans aucun enregistrement, pur éphémère, je trouve que ca aurait de la classe. A défaut, une régulation des pratiques d'enregistrement(photo sono vidéo) et de diffusion, je trouverai ça bien. Et c'est mon opinion. Que je soumets au partage de la communauté du festival, parce que j'ai déjà vu, que je me comportais différemment d'il y a 2 ans et que je serai attentif à la suite pour décider de comment je me comporte ensuite encore et de où je vais par la suite.